La fabrique des caractères

Une installation de datas sculptures sur les objets genrés à destination des enfants.

Directrices de l’Atelier Baudelaire, mères et féministes, Camille et Olivia se questionnent au quotidien sur les déterminismes de genre et l’origine des mécanismes de plafond de verre, dans le sillon des débats actuels sur l’égalité. L’évolution de leurs propres expériences dans le champ du design croisant celles de l’apprentissage de la parentalité les pousse à s’interroger sur le rôle des jouets dans la construction des identités genrées. Activité considérée pour la plupart des parents comme naturelle, jouer façonne pourtant des catégories de pensées sexuées par l’intermédiaire des objets proposés sur le marché. De nombreuses études sociologiques mettent en évidence le fait que les jouets de grande consommation contribuent massivement à la stigmatisation des activités et des centres d’intérêts selon le sexe des enfants. Par exemple, l’étude critique de catalogues de jouets a permis à Serge Chaumier, professeur et chercheur à l’Université d’Artois, de formuler cette hypothèse : « plus techniques dans leur conception, plus en prise avec la société de consommation, les jouets évoluent mais la frontière entre les sexes reste imperméable ». Les récits créés par les jouets ne semblent pas beaucoup évoluer dans le sens d’une porosité des activités entre le genre masculin et féminin. À l’heure actuelle une séparation genrée des activités et des compétences entre hommes et femmes est encore statistiquement constatée à l’âge adulte. Le choix des centres d’intérêts, des activités professionnelles, et par extension des relations de pouvoir dans la hiérarchie sociale sont encore largement conditionnés par le genre. Le marketing des grandes marques pour enfants a-t-il une responsabilité dans ce phénomène déterministe ?

Communiqué de presse

 

Projet exposé dans le cadre de la 4ème Biennale internationale du design graphique 2023 

 

du 24 mai au 15 juillet 2023. Tous publics

 

Ancienne école Sainte-Marie, rue Edmé Bouchardon. 52000 Chaumont

 

La scénographie de l'exposition est pensée comme un kit, elle est entièrement démontable, transportable et ré-agençable facilement. Des outils de médiation mobiles permettent une lecture autonome et une compréhension claire de l'exposition. Les matériaux et le design des mobiliers ont été conçu de façon écologique : minimisation des pertes et réemploi total.

 

Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation des Artistes (MABA), Hôtel Salomon de Rothschild (9, 11 rue Berryer 75008 Paris)

Commissariat, recherches, rédaction Atelier Baudelaire 

 

Scénographie Atelier Baudelaire et Kilian Connan

 

Recherches Atelier Baudelaire, Grégoire Romanet, Mélanie Piat

 

Recherches et execution garphique Maria Calzolari, Amélie Ramel, Cédric Houssein, Clément Frassi

 

Construction Kilian Connan, Alexandre Kouklia, Paul Harroch (FAO), Swen Renault (montage).

 

Couture Marcia Berthe

 

Sérigraphie Lecteur Club 

 

Commissariat de la Biennale Jean-Michel Géridan 

 

Production Le signe

Camille Baudelaire + Olivia Grandperrin + Kilian Connan